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Jack McKenzie

Jack McKenzie
2 octobre 1927 - 22 août 2018

Le texte qui suit est un extrait d’un hommage à Jack McKenzie — ancien récipiendaire du Prix R. Tait McKenzie et membre influent du comité ACSEPLD — écrit par Nick Forsberg, professeur d’éducation à la santé, d’éducation physique et d’enseignement en plein air à l’Université de Regina, et lu dans le cadre du service commémoratif pour Jack.

C’est un privilège et un grand honneur pour moi de dire quelques mots à propos de Jack – un grand ami depuis 35 ans ou presque, et une personne qui a eu une grande influence sur moi dans mon métier d’éducateur, et a contribué grandement aux domaines de l’éducation physique et l’enseignement en plein air.
J’ai croisé Jack pour la première fois au début des années 1980, durant mes études de premier cycle à la Faculté d’éducation de l’Université de Regina. Jamais je n’oublierai ma première rencontre avec ce géant – j’étais stupéfait, fasciné par la grandeur de ses mains et de ses pieds! Mais j’ai vite compris que son cœur était encore plus énorme.

Certaines personnes se démarquent comme des pionniers, en avance sur leur époque. C’était certainement le cas pour Jack. Sa philosophie d’éducateur reposait sur une conviction profonde que les enfants et les jeunes doivent jouer un rôle actif dans l’enseignement comme dans l’apprentissage, et que ces activités doivent se dérouler souvent à ciel ouvert.

Le travail que Jack faisait dans les domaines de l’éducation physique et l’enseignement en plein air aux années 1960, 1970, 1980 et au-delà s’est implanté et continue de se faire ressentir dans les écoles de Regina. Ces contributions ont également laissé leur marque à l’échelle provinciale et même nationale.

Récemment, durant une entrevue, on m’a demandé de tracer le portrait de Jack. De mon point de vue, Jack était un homme d’action. Il recherchait constamment des personnes et des programmes avec lesquels il pouvait s’associer en vue de soutenir et faire progresser le travail qu’il faisait en éducation physique et enseignement en plein air. Il a pris un congé sabbatique pour visiter la ville de Vauve, en France, et observer un programme du primaire unique en son genre qui mettait en valeur les synergies entre les arts et l’éducation physique. À son retour, il a mis sur pied un programme similaire à l’école Sherwood à Regina en collaboration avec son amie Elsie Mironuk, la directrice de l’école. Il a visité l’école Toronto Island School pour observer des programmes d’enseignement en plein air au primaire et cette expérience a contribué à l’évolution de ses propres programmes dans son conseil scolaire public, débouchant sur l’établissement du Centre d’enseignement en plein air et d’éducation écologique Saskairie dans les montagnes Moose. Dans toutes ces entreprises, Jack a démontré non seulement une disposition à apprendre, mais également une aptitude à concrétiser ses acquis. Il ne craignait pas d’aller jusqu’au bout afin de faire progresser l’éducation. 

Les efforts de Jack dans ces initiatives et beaucoup d’autres encore ne sont pas passés inaperçus, et il est devenu un expert très sollicité. On l’a invité à siéger sur de nombreux conseils et comités à l’échelle provinciale et nationale.

Jack a laissé sa marque sur ses proches et ses collègues d’un bout à l’autre du pays, et également sur de nombreux étudiants de premier cycle à la Faculté d’éducation, notamment dans les programmes d’éducation à la santé, éducation physique et enseignement en plein air. Jack a encadré d’innombrables ateliers de perfectionnement professionnel pour ces étudiants, et les a accompagnés, et m’a accompagné, dans beaucoup d’excursions d’éducation en plein air à Saskairie, au printemps et en hiver, même comme octogénaire. 

Jack comprenait que le service aux autres personnes est le type de leadership le plus authentique. Jack a incarné cette qualité et a été un modèle de rôle pour nous tous. Il avait une capacité innée d’encourager toutes les personnes à participer pleinement. Comme l’a écrit Steven Covey : « Au plus profond de l’être humain il existe une volonté de se hisser au-dessus des contingences et de transcender l’ordinaire. Si vous réussissez à allumer ce feu intérieur, vous jouissez d’une toute nouvelle source de motivation humaine. » Les propos de Covey sont bien plus qu’une simple citation d’un livre : c’était le crédo de Jack.

Je me considère chanceux d’avoir eu la possibilité d’enseigner et d’apprendre aux côtés de cet homme enthousiasmant, attentionné, humble et une grande source d’inspiration. Je suis véritablement une meilleure personne aujourd'hui pour avoir connu Jack MacKenzie et l'avoir eu pour ami. 

Pour conclure, je souhaite partager avec vous les propos que Jack a tenus devant les membres de la cohorte de 2015 de l’Université de Regina lors de la cérémonie de remise de diplômes quand on lui a décerné un doctorat honoris causa en droit. Cette phrase nous met au défi, et résume bien sa propre perspective sur la vie : « Écoutez votre cœur et ne vous laissez pas distraire par des questions d’argent ou de style de vie. »

Repose en paix, Jack; c’est un repos bien mérité.

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