Trouver de la valeur dans un mode de vie sain et actif
Depuis mes jeunes années et tout au long du secondaire, j’ai toujours été active. Qu’il s’agisse de soccer ou de volleyball, d’athlétisme ou de ballet, je n’étais pas difficile – j’aimais bouger, j’aimais la compétition et j’aimais faire partie d’une équipe. Tout a changé à 15 ans quand j’ai commencé à souffrir de douleurs au dos qu’un chiropraticien a d’abord attribuées à une contusion musculaire. Mais après une visite, IRM en main, à un médecin de médecine sportive, ce dernier a diagnostiqué des disques dégénératifs et des fractures de zones cartilagineuses dans ma colonne lombaire. Cela signifiait que je ne pouvais m’adonner à aucune activité physique intense pendant au moins 6 mois. J’étais loin de me douter des énormes répercussions qu’allait avoir ce diagnostic sur mon futur monde de vie.
Il va de soi que la douleur physique était beaucoup moins aiguë que ses séquelles émotives. Je me rappelle être retournée au cours d’éducation physique après ma visite chez le médecin sportif et d’être resté assise sur le banc, de regarder avec envie et frustration mes pairs et de me sentir très seule. À cette époque. J’ai constaté de grands changements au niveau de plusieurs dimensions de ma santé. Cette blessure m’a amenée à plusieurs moments de réalisation, parfois immédiatement, parfois plusieurs années plus tard.
Malgré ma déception initiale, je me suis mise à penser à ce que je POURRAIS faire au lieu de rester accrochée à ce que je ne pouvais pas faire. Cela m’a permis de réfléchir à ce que l’activité physique apporte à ma vie et sa grande importance pour moi. J’en suis venue à la conclusion que j’étais plus à l’écoute de mon corps, ce qui m’a motivé à essayer de nouvelles choses et d’explorer d’autres types d’activité physique, comme du vélo, marcher et faire de la randonnée – cet hiver-là, je me suis même jointe à l’équipe de curling de mon école. Au bout du compte, j’en suis venue à la réalisation que la participation à l’activité physique va bien au-delà de la simple compétition axée sur la victoire. Elle a des effets sur mon énergie, mes perspectives et mon niveau de stress, ma concentration, mon image corporelle, ma douleur… et la liste continue. Elle continue d’influer sur ma santé et mon bien-être et demeure une composante essentielle de mon mode de vie.
En décembre 2014, la Loi sur la Journée nationale de la santé et de la condition physique (projet de loi S-211) désignait le premier samedi de chaque mois de juin « Journée nationale de la santé et de la condition physique » – un jour où les Canadiens sont mis au défi de s’activer pour aider notre pays à devenir la nation la plus en forme de la planète. Même si des initiatives du genre découlent de la crise d’inactivité physique actuelle qui secoue le pays, chaque personne à une raison différente de devenir plus active et je ne suis pas ici pour prescrire un plan d’activité physique pour vos élèves pour qu’ils aient leurs 60 minutes par jour. Par contre, je vous encourage à discuter de l’importance et des bienfaits de l’activité physique avec vos élèves.
À titre d’enseignantes et d’enseignants, la Journée nationale de l’activité physique vous donne une bonne occasion de discuter de l’importance de l’activité physique et de ses liens avec la santé et le bien-être, tenant compte que la motivation et l’aptitude à être actif varient d’un élève à l’autre. En reconnaissant la nature et les capacités uniques de chaque élève, j’ose croire que les enseignantes et enseignants seront mieux préparés pour proposer des expériences d’activité physique de qualité à leurs élèves de manière à les inciter à rester actifs bien au-delà des heures passées à l’école.
Mettez vos élèves au défi de devenir plus curieux au sujet des occasions d’activité physique. Songez à leur demander pourquoi ils veulent être actifs, comment ils peuvent être actifs, avec qui ils peuvent être actifs et de quoi ils sont capables. Demandez-leur de cesser d’obséder sur les obstacles et de se concentrer plutôt sur les atouts – les forces qui sommeillent en eux et les occasions qui s’offrent dans leur milieu.
J’ai bon espoir que les Canadiens sont en mesure de découvrir des façons d’être actifs qui leur conviennent pleinement et qui favorisent leur santé physique, émotive, sociale et mentale. Pour accéder à des renseignements et à des ressources utiles pour favoriser l’activité physique, allez à eps-canada.ca/activez et à eps-canada.ca/programmes.
Kendra MacFarlane, M.Sc., B.Sc.
Ancienne coordonnatrice de programme
Éducation physique et santé Canada