Universitaires émergents – Où en sont-ils aujourd’hui?

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail dans le domaine de l’EPS?  

Le Conseil de recherches offre une occasion incroyable de rencontrer des pairs et des collègues et de tisser des liens avec eux, ce qui débouche souvent sur des idées novatrices, des projets porteurs et des amitiés durables. Tous les projets mentionnés ci-dessous (à l’exception de Kingston Gets Active) sont le résultat direct de collaborations entre les membres du conseil. C’est aussi l’occasion de rencontrer et de dialoguer avec des chercheurs dont je lis et admire les travaux depuis des années. Le Forum de recherche organisé dans le cadre du Congrès national est l’un des aspects les plus stimulants de mon association avec le Conseil de recherches. Ce forum est l’occasion de rencontrer des personnes qui partagent la même passion, celle de faire évoluer les choses dans ce domaine. Chacun apporte son approche unique, mais il y a un sens collectif de l’objectif qui crée une énergie contagieuse. Je repars toujours regonflée à bloc, avec des tas d’idées nouvelles. J’y fais le plein de motivation pour me replonger dans mes projets avec encore plus de détermination. 

Quels sont les projets, recherches ou initiatives récents auxquels vous avez participé et dont vous êtes particulièrement fière?  

Deux projets dont je suis particulièrement fière ont abouti à de précieux résultats de recherche, notamment des publications et des présentations lors de conférences. Toutefois, ce dont je suis le plus fière, ce sont les solides relations professionnelles et sociales que j’ai nouées avec d’incroyables collègues (comme je l’ai mentionné plus haut). Les deux projets étaient axés sur le soutien aux étudiants diplômés dans le domaine de l’EPS. Le premier, « Graduate Student Experience in Focus: A Photovoice Investigation of Physical and Health Education Graduate Students in Canada », a été réalisé avec des étudiants diplômés de tout le Canada. Le second, qui s’étend sur quatre ans, a été réalisé avec des collègues qui sont aujourd’hui des amis. Intitulé « Top Ten Tips », il portait sur la planification de carrière après l’obtention du diplôme, la rédaction de demandes de bourses et de subventions, ainsi que la productivité et les publications. Ces projets me permettent d’offrir des ressources aux étudiants diplômés tout en collaborant avec des collègues inspirants qui sont aussi devenus des amis pour la vie. 

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail dans le domaine de l’EPS? 

Ce que j’apprécie particulièrement dans mon travail dans le domaine de l’EPS, c’est d’avoir l’occasion de collaborer avec des groupes, des programmes et des organisations, et de faire de la recherche avec eux et non pas sur eux. Encadrer des étudiants dans le cadre de ces occasions, comme j’ai été moi-même encadrée dans le passé, est incroyablement gratifiant. Parmi les aspects les plus passionnants, il y a le fait de pouvoir constater les effets manifestes de l’application de la théorie à la pratique. 

Par exemple, je participe depuis 12 ans à Kingston Gets Active (KGA), une collaboration multisectorielle visant à renforcer les possibilités d’activité physique à Kingston, en Ontario. KGA rassemble un groupe diversifié d’organisations et de secteurs, privilégiant la collaboration à la concurrence pour les ressources. J’ai commencé en tant que bénévole et j’occupe maintenant le poste de co-coordonnatrice. J’encadre les étudiants dans leurs recherches d’emploi, leurs stages et leurs projets de recherche. Les intérêts de mes recherches doctorales sont étroitement liés au travail de KGA, et j’ai hâte de partager les résultats de mes recherches pour aider à améliorer la croissance et la durabilité du partenariat. 

Je participe également depuis 15 ans au Children’s Movement Program de l’Université Brock, une initiative communautaire pour les enfants âgés de 1 à 12 ans. J’ai commencé en tant qu’étudiante bénévole, puis je suis passée au statut d’étudiante salariée et j’occupe aujourd’hui le poste de conseillère du programme, supervisant le développement de l’équipe actuelle d’étudiants. C’est un privilège de guider des étudiants qui ont été dans ma situation. Cela me permet d’avoir de l’expérience dans tous les aspects du programme. Ce programme, qui m’a permis de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises au cours de mes études de premier cycle, m’a incité à poursuivre des études supérieures, le programme servant également de site de recherche. 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ou aux chercheurs en devenir dans le domaine de l’EPS? 

• En tant qu’étudiant diplômé ou chercheur en devenir, il est essentiel de choisir un sujet de recherche qui vous parle, afin de stimuler votre intérêt et votre curiosité, de renforcer votre plaidoyer et de garantir l’authenticité de votre travail. Lorsque le sujet vous tient à cœur, votre enthousiasme transparaît dans vos écrits, vos présentations et vos discussions. Et lorsque vous rencontrerez des difficultés (ce qui arrivera inévitablement), votre passion vous aidera à les surmonter. 

• Impliquez-vous dans les communautés locales, provinciales et nationales d’EPS. Vous aurez ainsi l’occasion de nouer des liens avec d’autres personnes, de partager des idées et d’acquérir de précieuses perspectives sur le terrain. Le fait de m’impliquer dans les communautés me rappelle également la raison pour laquelle je poursuis mes recherches, à savoir acquérir une connaissance directe des défis et des lacunes qui existent et voir comment (espérons-le) mes découvertes et mes résultats peuvent apporter des connaissances ou des solutions précieuses. 

• Comme le dit le dicton « Ne mesurez pas vos progrès avec la règle de quelqu’un d’autre », célébrez vos réussites, quelle qu’en soit l’ampleur, et continuez à avancer à votre propre rythme, en fonction de vos propres objectifs. 

• Présentez votre candidature au prix et saisissez les occasions qui s’offrent à vous. Ne vous dites pas « je ne gagnerai probablement pas », mais plutôt « je n’aurai aucune chance si je n’essaye pas ». Même si vous n’êtes pas lauréat, l’expérience vous permet de faire connaître votre nom et il est toujours utile d’apprendre à rédiger un dossier de candidature. 

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail dans le domaine de l’EPS?  

Ce qui m’inspire le plus, ce sont les enfants.  

Je suis profondément inspirée par le désir inné des enfants de bouger pour explorer et apprendre le monde qui les entoure. Par le biais de l’éducation physique, nous devons préserver et tirer parti de cette joie pure du mouvement de manière à ce qu’elle perdure tout au long de leur vie. J’ai à cœur de trouver des moyens d’entretenir cet amour du mouvement au sein des systèmes éducatifs et par le biais d’approches globales à l’échelle de l’école. 

Je suis également inspirée par la curiosité des élèves et leur désir d’utiliser l’information pour leur épanouissement personnel, de la pensée critique à l’intelligence émotionnelle, qui sont des éléments essentiels au bien-être individuel et communautaire. L’éducation à la santé offre un espace pour explorer le bien-être, en intégrant la croissance physique, cognitive et socio-émotionnelle de manière à favoriser le développement individuel et collectif, en encourageant l’empathie et le partage des responsabilités en matière de santé. 

Mon travail dans le domaine de la santé et de l’éducation physique consiste à relever les défis suivants : préserver la joie du mouvement dans des espaces où l’activité physique est parfois sous-estimée et soutenir le développement de compétences permettant de mieux contrôler la santé, le bien-être et le devenir, pour nous-mêmes et pour le monde qui nous entoure. 

Quels sont les projets, recherches ou initiatives récents auxquels vous avez participé et dont vous êtes particulièrement fière?  

Je suis particulièrement fière de mon implication dans des projets, des recherches et des initiatives dédiés à l’amélioration des résultats pédagogiques, par exemple, la pratique basée sur des modèles, la justice sociale en éducation physique, la vulnérabilité et les politiques. Aujourd’hui, j’ai choisi de faire part d’une réinterprétation de l’approche de l’enseignement de la responsabilité personnelle et sociale (TPSR) du Dr Don Hellison (2011). J’ai utilisé pendant des années l’approche TPSR, qui a permis de rendre l’éducation physique plus inclusive et plus sûre, tout en ayant une incidence positive sur le climat et la culture de l’école. Cependant, au cours de mes études doctorales, j’ai pris conscience de la nécessité de reconsidérer cette approche du point de vue de la justice sociale. Aujourd’hui, ce projet est devenu une réalité, car nous continuons à conceptualiser et à mettre en œuvre l’approche TPSR axée sur la justice sociale. Ce projet n’aurait pas vu le jour sans l’aide de personnes clés, telles que mon directeur de thèse, le Dr Tim Fletcher, qui m’a encouragée à présenter mes travaux lors de conférences de recherche, et le Dr Dylan Scanlon, qui m’a contactée après l’une de ces présentations en vue d’une collaboration. Par-dessus tout, ce projet m’a permis de rencontrer des enseignants d’écoles publiques, des formateurs en enseignement et des chercheurs du monde entier avec lesquels j’ai eu le privilège de travailler pour continuer à développer cette approche de l’enseignement et de l’apprentissage axés sur la justice sociale. 

Pourquoi est-il important pour vous d’être en relation avec le Conseil de recherches?  

En tant qu’universitaire et chercheuse indépendante, il est important d’être en relation avec le Conseil de recherches, qui offre une plateforme de collaboration pour faire avancer la recherche dans le domaine. Le Conseil permet de collaborer avec un réseau de chercheurs, de professionnels et de décideurs politiques qui partagent la même volonté d’améliorer l’éducation par le biais de recherches fondées sur des données probantes. Les collaborations renforcent ma capacité à contribuer de manière significative à l’élaboration de diverses approches de l’enseignement et de l’apprentissage de l’éducation physique et à la santé, qui est au cœur de mes recherches. 

Le Conseil me tient également informée des dernières évolutions dans le domaine, en me donnant accès à une multitude de ressources, à des occasions de perfectionnement professionnel et à une communauté d’experts. Ce lien me permet d’affiner mes recherches et de m’assurer de leur pertinence par rapport aux enjeux actuels, tels que les occasions et les défis liés à la justice sociale dans l’enseignement, l’intégration de divers contenus de programmes par le biais de l’activité physique, ainsi que la diversification des pratiques et des approches pédagogiques. 

En outre, le Conseil offre une plateforme pour façonner les politiques et les pratiques dans le cadre de l’EPS et au sein de la communauté au sens large. En m’impliquant, je contribue à façonner des discussions sur les programmes scolaires et la pédagogie qui peuvent avoir un effet positif sur les enseignants et les élèves. Le Conseil de recherches a joué un rôle inestimable dans ma croissance professionnelle et continue de le faire. 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ou aux chercheurs en devenir dans le domaine de l’EPS? 

Je conseille aux futurs candidats et aux chercheurs en devenir de rechercher activement des occasions de collaborer avec des chercheurs et des professionnels d’horizons divers. Ces relations élargiront vos perspectives et vous inspireront de nouvelles idées. 
 
Remettez en question les idées reçues et explorez des approches novatrices. Le domaine a besoin de nouvelles perspectives sur la manière de donner plus d’importance à l’éducation physique et à la santé et de la rendre plus accessible à tous. 
 
Faites preuve de patience et de persévérance. La recherche prend du temps, mais vos contributions sont importantes. Trouvez un domaine de recherche qui vous passionne et qui correspond à vos valeurs. N’hésitez pas à poser des questions, à rechercher des mentors, à trouver des collaborateurs et à prendre des risques. 
 
Enfin, continuez à repousser les limites de la connaissance tout en restant ouvert à de nouvelles possibilités. Vous serez confronté à des défis, mais vous ferez toujours preuve de souplesse et d’engagement en vue d’avoir une incidence positive. Notre travail en éducation physique et à la santé a le pouvoir de changer des vies. Gardez à l’esprit les résultats à grande et à petite échelle, surtout les jours difficiles. Chaque contribution compte.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail dans le domaine de l’EPS? 

Ce qui m’inspire le plus dans mon travail dans le domaine de l’EPS, ce sont les personnes incroyables avec lesquelles j’ai le privilège d’être en relation et de collaborer. Quel bonheur de côtoyer des personnes qui s’efforcent constamment de se dépasser, de s’améliorer mutuellement et faire évoluer le monde qui les entoure. Les relations que j’ai développées au fil du temps, que ce soit avec des collègues, des étudiants ou des membres de la communauté, ont profondément façonné ma personnalité, ma pédagogie et mes recherches.  

Toutefois, les jeunes sont au cœur de mon travail. Ils sont une source d’inspiration qui m’incite à réfléchir au monde que nous voulons léguer aux générations futures. Grâce à l’EPS, nous avons l’occasion de donner aux jeunes les moyens de valoriser non seulement leur bien-être, mais aussi celui de leurs pairs. Il s’agit de leur donner les outils et la confiance nécessaires pour s’épanouir tout en contribuant à un monde plus sain, plus équitable et plus juste sur le plan social. 

Autrement dit, à mes yeux, travailler dans le domaine de l’EPS, c’est faire partie de quelque chose qui nous dépasse. Toutes les personnes extraordinaires qui consacrent leur temps, leur énergie et leurs ressources de manière désintéressée pour faire une différence significative à travers l’éducation, les relations et l’action sont une source d’inspiration quotidienne. 

En quoi le Prix de l'universitaire émergent a-t-il influencé votre carrière ou votre parcours de recherche?  

J’ai été très honoré de recevoir le Prix de l'universitaire émergent pour mon travail collaboratif, car cette récompense témoigne de la valeur que d’autres membres d’EPS accordent à mon travail et à mes collaborations/mon réseau. Ce prix m’a donné la confiance nécessaire pour poursuivre mon mémoire de maîtrise et entreprendre un doctorat en sciences de la kinésiologie à l’Université McGill, où j’ai eu l’occasion d’enseigner, de faire de la recherche et d’étudier. Le prix et la poursuite de mes travaux m’ont également permis de faire des présentations lors de conférences nationales et internationales, ce qui a élargi mon réseau professionnel et ma compréhension des diverses perspectives en matière de recherche et d’éducation.  

La reconnaissance en tant qu'universitaire émergent a-t-elle débouché sur des occasions ou des expériences particulières? 

Recevoir le Prix de l'universitaire émergent à Whistler m’a apporté énormément. Recevoir cette distinction en présence de mes collègues et de ma famille était avant tout une récompense collective, et pas tant une réussite personnelle. Elle reflétait le soutien, le mentorat et la collaboration dont j’ai eu la chance de bénéficier tout au long de mon parcours. À bien des égards, cette récompense a mis en lumière les sommités du domaine qui m’ont ouvert la voie et m’ont soutenu tout au long de mon parcours.  

Quels sont les projets, recherches ou initiatives récents auxquels vous avez participé et dont vous êtes particulièrement fier? 

Même si j’ai participé à diverses publications, projets, organisations et initiatives, mes travaux actuels dans le cadre du Programme de prévention du diabète dans les écoles de Kahnawake (KSDPP) reflètent mon engagement en faveur d’une recherche éthique et réciproque au sein de la communauté. L’objectif principal de ces travaux est de mieux comprendre comment co-construire des programmes de bien-être ancrés dans la culture. Cette démarche a conduit à l’élaboration conjointe du programme Lifting Youth Spirits (LYSP), un programme de bien-être extrascolaire axé sur la communauté et mis au point parallèlement au KSDPP. Le programme met l’accent sur la promotion du bien-être holistique (physique, social, émotionnel, spirituel), de l’identité culturelle et du partage intergénérationnel des connaissances par le biais d’activités de bien-être axées sur les terres. Ce programme a été élaboré à partir de notre étude internationale sur la portée qui a recensé les meilleures pratiques et les lacunes des programmes extrascolaires destinés aux Autochtones, ce qui a permis d’éclairer la conception du programme et son cadre théorique.  

Ensuite, notre enquête narrative en collaboration avec une aînée autochtone a exploré les dimensions relationnelles et éthiques de la recherche avec les communautés autochtones, soulignant l’importance de l’alliance, de la confiance et de la réciprocité lors de la recherche et de la conception de programmes. Enfin, le programme a été co-construit en tenant compte des nombreux commentaires de la communauté, afin de s’assurer qu’il était en accord avec les attentes, les valeurs culturelles et les priorités pédagogiques de la communauté. 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ou aux chercheurs en devenir dans le domaine de l’EPS? 

Je conseille aux futurs candidats ou aux chercheurs en devenir dans le domaine de l’EPS de donner la priorité à leur propre bien-être holistique. Pour mener à bien notre mission essentielle, nous devons nous sentir bien. Il est donc primordial de prendre soin de vous, sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel, afin d’entretenir votre passion et de garder votre énergie.  

N’oubliez pas de faire preuve d’humilité dans votre travail et de comprendre que tout le monde est intelligent. Il est donc important de vous distinguer en faisant preuve de gentillesse. Établir des relations fondées sur l’empathie et le respect vous mènera loin. La collaboration est essentielle dans notre domaine, et je crois fermement au dicton « Si vous voulez aller vite, allez-y seul; si vous voulez aller loin, allez-y ensemble ». Misez sur le pouvoir de la collaboration et de la communauté de l’EPS, car ces deux éléments renforceront vos idées et vos recherches. Mais surtout, n’oubliez pas de vous épanouir dans votre travail. Impliquez-vous dans votre travail, célébrez les petites victoires et prenez le temps d’apprécier les liens précieux que vous nouez en cours de route.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail dans le domaine de l’EPS? 

Voir toutes les possibilités qu’offre l’EPS. Aller au-delà des jeux et des sports et s’orienter vers des activités qui favorisent le bien-être physique, social, émotionnel et mental.  

En quoi le Prix de l'universitaire émergent a-t-il influencé votre carrière ou votre parcours de recherche?  

Peu après avoir remporté le Prix de l'universitaire émergent du Conseil de recherches en 2018, j’ai également reçu la bourse de doctorat du CRSH. Ces deux récompenses ont mis en lumière mes travaux dans le cadre de mon doctorat, qui portaient sur les avantages de l’activité physique dans la nature pour les enfants et les jeunes. Le fait que le Prix de l'universitaire émergent figure sur mon CV a contribué à mon embauche à l’université de Victoria en 2022 en tant que professeure adjointe.  

La reconnaissance en tant qu'universitaire émergent a-t-elle débouché sur des occasions ou des expériences particulières? 

Le fait d’être reconnue comme universitaire émergente m’a vraiment aidée à établir des liens avec la communauté d’EPS Canada. Le Dr Nathan Hall, qui m’a remis le prix en 2018, a ensuite appuyé ma soutenance de thèse de doctorat en 2022. J’ai également siégé au conseil d’administration d’EPS Canada après avoir obtenu le prix. Je contribue fréquemment au Journal EPS et j’ai quelques autres projets de mobilisation des connaissances en cours avec la communauté EPS Canada. 

Quels sont les projets, recherches ou initiatives récents auxquels vous avez participé et dont vous êtes particulièrement fière? 

Mes recherches sont axées sur le renforcement des connaissances sur la nature chez les enfants et les jeunes. Actuellement, j’offre aux enseignants en formation initiale des occasions d’apprendre et de pratiquer l’enseignement de l’activité physique dans la nature en EPS. Avec mes étudiants, nous avons participé à des projets d’apprentissage par l’expérience dans des écoles primaires locales, comme la création d’un jardin de plantes indigènes et la construction de maisons pour abeilles maçonnes sur le campus de l’école. J’ai participé à de nombreux projets de recherche impliquant la méthode Photovoice afin d’explorer les expériences des élèves en matière de relations avec la nature, à la fois à l’école et dans leur vie extrascolaire. J’ai créé une vaste bibliothèque de prêt pleine de ressources sur la nature pour aider les enseignants en formation initiale et en activité.  

Faire participer les élèves d’une école primaire locale à des activités dans la nature : jardinage, course d’orientation et identification des plantes indigènes. 

Pourquoi est-il important pour vous d’être en relation avec le Conseil de recherches? 

Le réseau professionnel créé par le Conseil de recherches est très précieux. Les membres du Conseil ont été, sont ou seront potentiellement mes collègues dans le cadre de projets de recherche, de comités, d’études et d’initiatives nationales en matière d’EPS. 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ou aux chercheurs en devenir dans le domaine de l’EPS? 

Discutez avec des membres du Conseil de recherches de tout le Canada. Le fait d’entendre des points de vue différents et d’être impliqué dans les recherches d’autres personnes permet d’approfondir ses connaissances et son expérience.  

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail dans le domaine de l’EPS? 

Lorsque j’ai commencé à travailler dans ce domaine, je trouvais mon inspiration principalement dans ma propre passion pour le mouvement, ainsi que dans mon désir d’inciter d’autres personnes à faire des activités physiques afin de bénéficier de tous leurs bienfaits. Cependant, à mesure que je progresse dans ma carrière, j’ai trouvé une autre grande source d’inspiration : les contributions remarquables des autres professionnels de l’EP et l’engagement intéressant et impressionnant des jeunes vis-à-vis de ces contributions (sans parler des nouvelles contributions apportées par les jeunes eux-mêmes!).  

Quels sont les projets, recherches ou initiatives récents auxquels vous avez participé et dont vous êtes particulièrement fière? 

Dans le cadre de mon travail à l’Université de Limerick en Irlande, j’ai récemment co-développé le « Programme d’engagement politique pour une éducation physique de qualité » (PEP-4-QPE) aux côtés de la professeure Ann MacPhail. Le PEP-4-QPE est une ressource éducative ouverte fondée sur des données probantes destinée à tous les professionnels de l’éducation physique (enseignants, futurs enseignants, formateurs en enseignement, responsables de programmes scolaires, représentants d’associations professionnelles) qui souhaitent entreprendre un apprentissage professionnel afin d’être mieux préparés pour s’engager dans l’élaboration de politiques. Le PEP-4-QPE propose de courtes vidéos et infographies qui présentent les témoignages sur les politiques de véritables professionnels de l’EP en lien avec les sujets pratiques suivants : Qu’est-ce que la politique? Pourquoi est-elle importante? Comment puis-je mieux m’engager dans le processus politique? Qu’est-ce que cela signifie d’être préparé à s’engager intentionnellement dans la politique? Comment puis-je améliorer ma préparation à la politique? Quelles sont mes prochaines étapes de la politique? Le PEP-4-QPE est disponible en anglais, français, arabe, mandarin et espagnol. Il faut environ une heure pour passer en revue cette ressource. Ce projet a été financé par le programme Actions Marie Skłodowska-Curie de la Commission européenne.  

Pourquoi est-il important pour vous d’être en relation avec le Conseil de recherches? 

J’ai assisté pour la première fois au forum du Conseil de recherches en 2010 en tant qu’enseignante en formation initiale. À cette occasion, le Dr Chunlei Lu, membre du Conseil de recherches, nous a guidés de manière experte, moi et un autre enseignant en formation, pour présenter une revue de la littérature que nous avions réalisée. L’atmosphère incroyablement chaleureuse et solidaire du Conseil de recherches, dont je suis membre depuis lors, m’a encouragée à poursuivre mon intérêt pour la recherche sur les questions d’EPS. Au fil des ans, j’ai eu la chance d’assister à de nombreux Forums de recherche et de tirer de nombreux enseignements des travaux remarquables réalisés dans l’ensemble du pays. J’ai également eu l’occasion de contribuer à des fonctions de service au sein du Conseil, qui ont été incroyablement enrichissantes et instructives. Pour moi, le Conseil de recherches est un espace qui me permet d’acquérir non seulement des connaissances, mais aussi du soutien et de l’inspiration.  

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ou aux chercheurs en devenir dans le domaine de l’EPS? 

Devenez membre du Conseil de recherches et, si possible, participez à un Forum de recherches (et, si possible, faites-y une présentation). Vous découvrirez les travaux remarquables menés dans tout le pays et obtiendrez de précieux commentaires sur votre travail. Lors du Forum, assurez-vous de rencontrer le plus grand nombre possible de chercheurs, nouveaux ou confirmés. Ces personnes deviendront peut-être une source d’inspiration en tant que mentors et collègues (et même amis!). Envisagez de vous impliquer dans le Conseil de recherches dans un rôle de service ; toutes vos contributions à l’organisation seront largement récompensées, tant pour vous que pour la communauté EPS. Réfléchissez aux autres communautés de recherche avec lesquelles vous pourriez entrer en relation, et assistez éventuellement à leur conférence ou lisez leurs travaux. Nos efforts visant à promouvoir des modes de vie sains et actifs pour les jeunes seront plus efficaces si nous travaillons ensemble dans différents domaines, rôles professionnels et lieux géographiques.   

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail dans le domaine de l’EPS? 

C’est ma passion pour le mouvement (la danse, les jeux, le plein air, etc.) qui m’a amenée à travailler dans ce domaine. Aujourd’hui, le fait d’être mère d’un enfant de deux ans me rappelle à quel point il est beau de bouger à notre manière et de ressentir les sensations que le mouvement nous procure. Je suis inspirée par les personnes et les membres de la communauté EPS avec lesquels j’ai le privilège de travailler : élèves (de la maternelle au doctorat), enseignants, assistants pédagogiques, chercheurs et organisations communautaires. L’occasion de travailler aux côtés de ces personnes et de faire avancer ma mission, qui est de soutenir des expériences éducatives et inclusives en matière d’éducation physique et à la santé pour tous, est ce qui me motive à poursuivre mon travail dans ce domaine.  

En quoi le Prix de l'universitaire émergent a-t-il influencé votre carrière ou votre parcours de recherche?  

Cette récompense est arrivée à point nommé, alors que je terminais mon doctorat, et elle a renforcé ma candidature à un poste de professeure adjointe menant à la permanence. Grâce à ce prix, j’ai pu nouer des liens avec des collègues lors du forum de recherche et du Congrès national, où j’ai eu l’occasion de présenter mes travaux de recherche et d’acquérir la confiance nécessaire pour m’entretenir avec des chercheurs. 

Quels sont les projets, recherches ou initiatives récents auxquels vous avez participé et dont vous êtes particulièrement fière? 

Je vais commencer par évoquer ma recherche sur l’amélioration des expériences d’EPS des élèves en situation de handicap par le biais d’un perfectionnement professionnel (PP) collaboratif. Dans le cadre de ce projet, je travaille avec des enseignants, des assistants pédagogiques et des élèves afin de mener des recherches sur la formation et la collaboration en faveur de l’inclusion.  

Morrison, H. J. (2023). Professionnalisme divergent dans l'éducation physique inclusive : négliger la collaboration dans la préparation, la formation continue et la pratique. Dans l’ouvrage de D. Goodwin et M. Connolly, Reflexivity and change in adaptive physical activity: Overcoming hubris. Routledge - Série Disability, Sport and Physical Activity Cultures. 
 
J’ai également reçu une subvention de développement de partenariat avec le Dr Lauren Sulz, chercheur principal, et EPS Canada pour le projet Créer une vision commune pour l'éducation à la santé au Canada.  

Sulz, L., Robinson, D. B., Morrison, H., Read, J., Johnson, A., Johnston, L. et Frail, K. (2024). Examen approfondi de l'éducation à la santé de la maternelle à la 12e année au Canada : Understanding school stakeholders' perceptions. Curriculum Studies in Health and Physical Education, 1-23.  
 
Enfin, j’ai participé à des recherches avec des étudiants de la cohorte HPE de l’université d’Alberta. Dans le cadre de ces recherches, mes collègues et moi-même avons travaillé à la création d’expériences de PP pour les enseignants en éducation physique et de santé.  

Gleddie, D.L., Kinsella, C., Harding-Kuriger, J., Morrison, H. et Sulz, L. (2024). L'expérience de la cohorte du master en éducation physique et à la santé. Journal of Teaching in Physical Education. https://doi.org/10.1123/jtpe.2024-0200. Morrison, H. J. (2023). Professionnalisme divergent dans l'éducation physique inclusive : négliger la collaboration dans la préparation, la formation continue et la pratique. Dans D. Goodwin et M. Connolly, Reflexivité et changement dans l'activité physique adaptée : surmonter l'orgueil. Routledge - Série sur les cultures du handicap, du sport et de l'activité physique.
 
La seconde est une bourse de développement de partenariat avec le chercheur principal Dr. Lauren Sulz avec EPS Canada sur la création d'une vision commune pour l'éducation à la santé au Canada.
Sulz, L., Robinson, D. B., Morrison, H., Read, J., Johnson, A., Johnston, L., & Frail, K. (2024). Examen approfondi de l'éducation à la santé de la maternelle à la 12e année au Canada : Understanding school stakeholders' perceptions. Curriculum Studies in Health and Physical Education, 1-23.
 
Enfin, j’ai participé à des recherches avec des étudiants de la cohorte HPE de l’université d’Alberta. Dans le cadre de ces recherches, mes collègues et moi-même avons travaillé à la création d’expériences de PP pour les enseignants en éducation physique et de santé.  
Gleddie, D.L., Kinsella, C., Harding-Kuriger, J., Morrison, H., & Sulz, L. (2024). L'expérience de la cohorte du master en éducation physique et à la santé. Revue de l'enseignement de l'éducation physique. https://doi.org/10.1123/jtpe.2024-0200. 

Pourquoi est-il important pour vous d’être en relation avec le Conseil de recherches? 

Je suis en relation avec le Conseil de recherches depuis le début de ma maîtrise jusqu’à aujourd’hui, en tant que professeure associée. Au fil du temps, j’ai non seulement noué des liens dans le domaine de la recherche, mais aussi des amitiés avec des collègues de tous horizons. Le Conseil de recherches est une communauté dont les membres se soutiennent mutuellement pour faire avancer leurs objectifs personnels et professionnels dans le domaine de l’EPS afin d’améliorer la vie des autres. Grâce à mes liens avec le Conseil, j’ai pu compter sur une communauté qui me soutient lorsque je m’intéresse à de nouveaux sujets ou que je dois relever de nouveaux défis (par exemple, l’enseignement en ligne pendant la pandémie de COVID). J’ai également pu faire avancer mes pratiques d’enseignement et de recherche en transmettant à la prochaine génération d’enseignants les idées novatrices apprises lors des congrès et auprès des membres de la communauté.  

Quels conseils donneriez-vous aux futurs candidats ou aux chercheurs en devenir dans le domaine de l’EPS? 

• Déposez votre candidature pour le prix et faites connaître l’importance de votre travail et de vos recherches!  

• Participez au Forum de recherche et au Congrès national et vivez une expérience de perfectionnement professionnel inoubliable.  

• Assistez aux séances du congrès portant sur des sujets que vous ne maîtrisez pas et posez des questions.  

• Présentez-vous ou demandez à votre conseiller/superviseur ou à la personne à côté de vous au déjeuner de vous faire rencontrer de nouvelles personnes; vous ne savez jamais quelle tournure prendra cette rencontre!  

• Participez! Et faites part de votre passion à la communauté.